Le calme sans paix
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En essayant de comprendre cette phrase, (Je paraphrase : le calme n’est pas égal à la paix) contre toute attente, j’ai d’abord compris que la paix a toujours la notion du calme profondément imbibée en elle. Ceci serait peut-être dû au fait que mon cerveau refuse de nier le calme dans la paix, mais le fait est que, en temps de paix, mon cœur ressent un calme des plus mémorables. Le calme par contre se vêt de différentes parures. Quand il n’est pas enraciné dans la paix, le calme s’associe au dénie, a la paralysie émotionnelle. Dans ce genre de cas, le calme est trompeur. En effet, il y a des situations dans la vie qui nous bouleversent tellement qu’on n’est pas émotionnellement prêt(e) à les comprendre dans l’immédiat, encore moins les accepter. Eventuellement, quand on comprend ces situations et qu’on les accepte, alors là, on peut parler de paix.
Il arrive néanmoins que, à la recherche de cette paix, l’on passe par une sorte de paralysie émotionnelle, où le choc est si fort qu’à défaut d’être paralysé physiquement, on projette un langage corporel qui y ressemble presque, mais qui ressemble tout autant à la sérénité, au calme. Ce calme peut aussi être vu comme un mécanisme de défense, activé pour nous maintenir en vie et préserver notre santé mentale, après une effroyable expérience ou nouvelle. Comme tout mécanisme de défense, ce calme n’est pas durable et donc pas désirable. Le dénie a une courte durée de vie, puisque la peine ne peut être reniée indéfiniment ; telle est sa force mais aussi sa faiblesse. La faiblesse de la peine est une chance pour nous qui la portons car, autant la peine nous défie et nous éloigne du dénie, autant cet éloignement nous rapproche de l’acceptation, la paix et donc la victoire. On ne peut lutter contre un mécanisme de défense.
Cet article ne vise pas à les diaboliser ni les maudire. Cependant, il est important d’encourager, collectivement, notre maturité émotionnelle car elle est très bénéfique, notamment ici. C’est la maturité émotionnelle qui nous permet de reconnaitre le calme trompeur en nous et chez les autres. Cette connaissance à son tour, nous permet d’apprécier la paix, quand elle est enfin là.
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